4 idées reçues sur le diabète de type 1

Mettons les choses au clair !

Je souhaite vous partager ici ces phrases ou croyances que j’ai entendu plusieurs fois et que je vois souvent circuler sur les réseaux.

Attention, le corps humain est extrêmement complexe, la gestion du diabète également : ne nous rajoutons pas des barrières ou des croyances qui peuvent impacter notre gestion et santé mentale !

Alors, quelles sont ces idées reçues ?

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1. L'insuline fait grossir

Beaucoup de diabétiques diabolisent l’insuline, l’augmentation des besoins et donc des doses. Et pourtant, nous ne sommes pas “plus malade” parce qu’on s’injecte plus d’insuline ! Augmenter ses doses peut être lié au repas, à la condition physique, émotionnelle, hormonale…

Rappelons-le : l’insuline est une hormone VITALE et elle ne favorise absolument pas la prise de poids si elle est associée à un mode de vie sain ! C’est-à-dire une hygiène alimentaire adaptée à nos besoins, une pratique physique et un sommeil équilibrés, un niveau de stress tempéré etc. C’est le fait d’avoir une hygiène de vie déséquilibrée qui peut entrainer la prise de poids, et donc un besoin en insuline accru. (NB : à prendre au cas par cas, chaque individu est différent).

Il est vrai, en revanche, que le manque d’insuline favorise la perte de poids car le corps va puiser dans les graisses, les muscles afin d’alimenter le cerveau en énergie, CE QUI EST DANGEREUX. La prise de poids suite au diagnostic du diabète de type 1 est NORMALE car le corps sort d’une période de dénutrition elle-même associée à une perte de poids rapide et importante. Dans ce cas de figure, ce n’est donc pas l’insuline en tant que telle qui est responsable de la prise de poids, et surtout, la prise de poids est nécessaire (vitale).

2. Un repas sans glucides ne nécessite pas d'insuline

Spoiler alert : il n’y a pas que les glucides qui font monter la glycémie !

La consommation de certaines protéines et les lipides ont un impact à retardement sur la glycémie.

Certains aliments contiennent aussi des glucides “cachées” : c’est le cas par exemple des oléagineux, riches en lipides mais qui contiennent une très faible part de glucides. En consommer sans insuline peut causer une élévation, même minime, de la glycémie.

N’oublions pas que certaines hormones associées au stress peuvent générer une élévation de la glycémie (voir article diabète et gestion du stress). Attention donc, aux conditions dans lesquelles s’effectuent le repas.

NB : cela dépend de chaque métabolisme.

3.Un repas IG bas ne nécessite pas d'insuline

Attention à ne pas faire l’amalgame : un repas à indice glycémique bas ne signifie pas nécessairement pauvre en glucides ! Cela signifie simplement que le pic glycémique post-prandial sera modéré.

En effet, les aliments glucidiques ont été classés selon leur capacité à élever la glycémie. Le glucose pur possède l’indice de 100. Plus l’index est élevé, plus le sucre va passer rapidement dans le sang, et plus la glycémie sera élevée en post-prandial. 

L’indice glycémique est donc à dissocier de la quantité de glucides, et à associer plutôt à la qualité.

4. Insulino-résistance = prise de poids

Lorsque les besoins en insuline augmentent, plusieurs raisons peuvent être mises en cause. Si l’hygiène de vie est équilibrée (bonne alimentation, exercice physique régulier…), il peut s’agir d’un trouble hormonal, d’un déficit en micro-nutriments, ou encore tout simplement du fait que le corps change (prise de masse), D’où l’importance de pratiquer des bilans sanguins fréquents et de se faire suivre si besoin par un praticien en médecine alternative en complément.

Conclusion

Souvenons-nous que nous sommes tous et toutes différents, que nos besoins en insuline, alimentaires, nos rythmes et modes de vie le sont aussi. On ne peut pas faire d’un cas une généralité ni se comparer à autrui en matière de traitement médical.

Concernant l’interprétation de nos besoins ou tout changement associé à ceux-ci, rapprochez-vous toujours de l’avis de votre médecin !

Et avant de s’alarmer, restons également objectifs face à nos modes de vie : comment je m’alimente ? Comment je bouge ? Comment je pense ? Est-ce que les résultats de mon diabète reflètent les efforts que je mets en place au quotidien ? Si vous avez un doute, faites vous accompagner ! Parfois l’avis externe est bien plus réaliste que celui que l’on se porte.

Post rédigé en toute bienveillance 🔆
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